Zanzibar, 6 degrés Sud - Mythe des écrivains voyageurs

“Zanzibar… Je n’aurais plus jamais le loisir de m’y rendre. Zanzibar, paradis de l’océan indien, embaumé de clous de girofle” regrette Joseph Kessel en 1958 dans son célèbre roman “Le lion”. Zanzibar… Trois syllabes, un nom mythique, une sonorité musicale qui évoque un pays lointains et exotique, nourrit l’imaginaire et fait fantasmer les plus grands écrivains voyageurs tels Henri de Monfreid, Joseph Kessel, Arthur Rimbaud ou Joseph Conrad qui se désolaient de n’avoir jamais pu l’atteindre … De l’imaginaire à la réalité… Cette île paradisiaque de l’océan indien, située au large des cotes tanzaniennes, où florissait jadis le commerce des épices, de l’ivoire et des esclaves fut un des plus grands carrefours entre la Perse, l’Inde, l’Arabie et l’Afrique. « Zanzibar est le Bagdad, l’Ispahan et le Stamboul de l’Afrique orientale » écrivait Henry Stanley en 1871, parti à la recherche de l’explorateur David Linvingstone, disparu en Afrique de l’est. Lieu de rendez-vous des aventuriers et des marchands, Indiens, Omanais, Perses, Portugais, Arabes ou Britanniques, ils ont tous laissé une empreinte dans l’architecture de Stown-Town, la capitale, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Aujourd’hui, dans le labyrinthe des ruelles de la ville de pierre s’alignent de superbes édifices, habités par une population multiculturelle venus des quatre coins de l’océan indien, qui rendent compte de son histoire. Si à Kendwa ou à Jambiani, les plages de sable d’un blanc éblouissant ourlées d’une eau turquoise à l’infinie sont prisées par les touristes italiens, le reste de l’île demeure quasiment sauvage. La forêt primaire de Jozani abrite encore des Collobes Roux, singes endémiques qui font partie de la famille des “singes de l’Ancien Monde”. Régies par des marais de fortes amplitudes, les côtes maritimes sont le théâtre où les femmes cultivent les algues destinées à l’industrie des cosmétiques, où les embarcations à balanciers des pêcheurs et les boutres et les dhow des commerçants, voiles immaculées gonflées au vent, continuent à voguer à l’horizon, image immuable de cet écrin d’un paradis mythique…

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