PETITS DIEUX GRECS - CHATS DES CYCLADES

Situé au cœur de la mer Égée, l’archipel des Cyclades est fidèle à l’imaginaire que nous nous faisons des îles grecques : maisons éclatantes de blancheur, labyrinthes de ruelles, moulins à vent, minuscules ports colorés, criques baignées de soleil… et les chats, les heureux locataires de ces lieux si particuliers. Depuis maintenant plus de 4 ans nous sommes appelés irrésistiblement au printemps et en automne vers les lumières si particulières des ces îles où règnent une douceur et un art de vie méditerranéens. Parmi plus de 2200 îles et îlots cycladiques 33 sont habités et chacun possède son caractère, son âme… et ses chats. Pendant l’antiquité, lorsque la navigation se faisait par cabotage, positionnées au carrefour entre l’Europe, le Proche Orient, l’Asie Mineur et l’Afrique, les Cyclades étaient le passage obligé de toutes les marchandises qui traversaient la Méditerranée en tout sens. Voici il y a près de 3000 ans que le félidé a ainsi débarqué du bateaux des marchands phéniciens. Plébiscité par les nobles un court moment cet ailouros ou “celui qui remue la queue” entra dans la mythologie grecque en aidant Artémis à échapper à la colère du Typhon. Depuis souvent livrés à eux-mêmes, les chats des Cyclades ont développé une incrvoyable capacité de survie. Maigres et élancés, habiles et sauvages ces petits félins ne sont pas choyés par les hommes comme certains de leurs congénères mais libres, ils se dorent au soleil comme des pachas, se régalent des poissons frais dans les ports de pêche, foulent les ruelles pavées des Chora, volent d’un toit à l’autre, se nichent dans les tous les creux, des vases, des corbeilles, ou des pots de plante, et lorsque la lumière crue du soleil s’inclinent ils parcourent les lignes et les courbes épurées des constructions à la blancheur éclatante, en s’inscrivant à merveille dans le décor cycladique en bichromie : bleu intense la mer, bleus cobalts les dômes des églises qui se fondent dans l’azur du ciel, indigos les volets des maisons, outremers les chaises du café de la place, blanc la chaux des villages écrasés de lumière et des églises orthodoxes, crayeux les rochers et la grève soulignant une eau d’un bleu…turquoise ou émeraude. Le soleil et le vent semblent également faire partie intégrante du décor comme pour confirmer que les Dieux grecs se sont bien donnés rendez-vous dans ce coin du monde…

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