Un vent nouveau souffle sur l’Arabie Saoudite qui veut faire d’AlUla la vitrine de sa volonté d’ouverture sur le monde. Le pays, totalement fermé aux touristes jusqu’il y a peu, souffre encore d’une mauvaise réputation. Le site d’AlUla, surnommée l’autre Petra, est au coeur de la nouvelle ambitions du prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), intitulé vision 2030. Préparer l’après pétrole est le grand enjeu d’aujourd’hui et la carte du tourisme est l’une des pistes suivies avec pour ambition d’atteindre 10% du PIB en 2030. Nichée dans une vallée à 300 km au nord de Médine sur l'ancien chemin de pèlerinage entre Damas et la Mecque, la cité caravaniere de l’oasis d’AlUla fut une halte rafraîchissante pour les pèlerins et les marchands au temps du royaume des Nabatéens (du IV siècle av. J.C au 1er siècle). Étendu sur 25 000 km2, AlUla abrite sur le site de Hegra de magnifiques tombes nabatéennes très bien préservées dont l’accès fut interdit durant plusieurs centaines d’années. Au delà de ces merveilles architecturales classées au patrimoine mondiale de l’Unesco, nichée au coeur du vaste massif du Hedjaz, l’oasis d’AlUla est définitivement un lieu singulier où se côtoient l’histoire, la culture et la nature. Les formations rocheuses, les canyons et les falaises, véritable spectacle de la nature, sont des oeuvres que l’érosion a créées sur plusieurs millions d’années. Dans la réserve naturelle de Sharaan, gazelles, oryx, ibex ou autruches vivent en harmonie dans un environnement de sable, de canyon et de montagnes rocheuses où des gravures rupestres témoignent de leur présence dans la région depuis la nuit des temps.